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 La radiosonde METEOLABOR MRS-SRS400W
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Voir aussi : La radiosonde METEOLABOR SRS-PTU - La radiosonde METEOLABOR SRS-C34 - La radiosonde METEOLABOR MRS-SRS-C34/63 "GPS Wind-Sonde"La rawinsonde ou radiovent -  

Description

Cette radiosonde était utilisée par la station d'aérologie de MétéoSuisse à Payerne pour mesurer la direction et la force du vent lors de deux lâchers quotidiens à 06Z et 18Z qui ont été supprimés en octobre 2010. Appelée Windsonde par le constructeur, elle ne comporte pas d'appareils de mesure de PTU (pression, température; hygrométrie relative).
Elle est remplacée maintenant par la SRS-C34/63 équipée d'un GPS.
L'émetteur et les circuits électroniques sont bien calfeutrés dans un boîtier étanche. Le boîtier en polystyrène expansé n'est pas fragile, l'antenne est à l'intérieur du boîtier, lui-même enfermé dans un sac transparent en polyéthylène qui le protège efficacement contre la pluie.
A : antenne
B : émetteur
C : circuit télémesure
D : emplacement de la pile 9V type 6LR61 de marque Duracell-Procell
Après l'impact, l'antenne ne risque pas de se plier et reste relativement bien dégagée du sol, ce qui augmente la portée de l'émetteur.


Caractéristiques

Dimensions : 44cm x 9cm x 7cm
Masse : 200g sans la pile 9V
Fréquence : stabilité médiocre malgré un dispositif de stabilisation et une bonne isolation thermique, dérive lente de plusieurs centaines de kHz au cours de la montée et souvent saut brusque pouvant dépasser 1 MHz au moment de l'atterrissage (voir courbe ci-dessous).
En général la fréquence se situe entre 398 et 405 MHz avec une prédilection pour la sous-bande 401-404 MHz. Balayer large, écouter de préférence en AM. Essayer aussi en WFM.
Alimentation : une pile de 9V haute capacité
Autonomie : supérieure à 6h et pouvant aller jusqu'à 18h au prix d'une perte de portée et d'une dérive importante en fréquence.
Modulation : bande de fréquence relativement étroite, bruit très caractéristique ressemblant au bourdonnement d'un insecte. Au moment de l'éclatement la modulation change en devenant plus hachée et un peu plus aigüe. Pendant la chute, la modulation est soumise à un fort QSB très rapide et la modulation s'étale sur plusieurs dizaines voire centaines de kHz.
Voir ci-dessous pour écouter les enregistrements de la modulation.

Le site de METEOLABOR (peu d'information sur la Windsonde). Noter que le renvoi de la radiosonde à l'adresse indiquée sur le document qui l'accompagne est récompensé par une petite somme d'argent (15€ environ).

Parachute et vitesse de chute

A cause de sa légèreté cette RS n'a pas de parachute. Elle est accrochée au ballon par une longue ficelle au bout de laquelle subsistent les débris de l'enveloppe. Le temps de chute est généralement compris entre 25mn et plus d'une heure suivant la portion de l'enveloppe qui subsiste après éclatement. Ce qui fait une vitesse de chute moyenne allant de 440 à 1700m/mn
Il arrive que la sonde reste accrochée dans un arbre.

Photos

 
A : sachets régulateur thermique
B : lignes de l'émetteur 403 MHz
C : antenne
  A : antenne
B : bilame-condensateur pour stabiliser la fréquence d'accord du PA


Modulation

Ecoute effectuée en modulation d'amplitude (AM)
- phase de montée, signal constant, bande de fréquence occupée relativement étroite (20 ou 30 kHz)
- phase de descente, QSB rapide et profond, modulation hachée, bande de fréquence occupée très large (100 à 500 kHz), plus de tops de réponse au radar
L'émission occupe une bande de fréquence très large comme le montre l'analyse de son spectre ci-contre. L'intervalle entre deux raies est de 2,5MHz)
Signes particuliers : modulation inaudible en SSB, glissement régulier en fréquence, grésillement monotone d'insecte rythmé parfois par la réponse au radar de positionnement.


La dérive en fréquence

La courbe ci-contre est un simple exemple de la dérive en fréquence en fonction du temps de la SRS400W. L'observation a été faite avec la radiosonde du 09/08/2009 à 18h00 TU. L'écoute a commencé lorsque la sonde était à 9500m, la fréquence étant alors de 403.0 MHz.
Phase de montée (
en vert) : la fréquence augmente régulièrement puis se stabilise.
Phase de chute (
en rouge) : la fréquence redescend mais avec un retard d'une dizaine de minutes
Impact : saut en fréquence de près de 2 MHz (carré
bleu)
La dérive et le saut en fréquence ne répond pas à une règle bien fixe. Il suffit d'avoir conscience du phénomène lors d'une recherche.
Comme la Windsonde n'est pas munie de parachute sa vitesse au moment de l'impact est de l'ordre de 400m/mn. La sonde ne subit et ne cause pas de dégâts mais le saut de fréquence peut dépasser 2MHz.
Balayer largement pour retrouver le signal.



Autonomie

Sauf panne, elle est supérieure à 6h et peut atteindre 23h.
- En dessous de 5 V la dérive en fréquence est importante et la puissance rayonnée baisse nettement, la portée au sol diminue de plus en plus.
- La largeur de bande augmente lorsque la tension devient faible. Elle est très élevée en dessous de 4 V
- En dessous de 3.90 V, l’émetteur ne fonctionne plus. Un grésillement peut être entendu à moins de 100m sur plusieurs MHz autour de la fréquence pendant quinze ou vingt minutes.


Le radar de suivi

Le suivi de la position de la radiosonde dans l'espace est effectué à l'aide d'un radar, la sonde fonctionnant comme un transpondeur.
 
Le hall de gonflage au centre de Météosuisse à Payerne est surmonté par le radar de suivi abrité par un radôme.   Le radar sans son radôme. Photo HB9TMW.